La
nouvelle venait de tomber. Les Wonder 13 venaient tous de mourir. Gepetto le
marionnettiste les avait tous éliminés. Les images avaient fait le tour des
télévisions. Le monde avait assisté médusé au terrible spectacle des
super-héros les plus puissants de l’univers qui s’étaient entretués sans être
maîtres de leurs mouvements. Gepetto était sur le point de devenir le maître du
monde. Rien ne semblait pouvoir se mettre en travers de son chemin. Joël Pinker
venait de choisir sa voie, il venait de décider qu’il serait un Super-héros. Il
avait eu la chance d’avoir des pouvoirs extraordinaires, et le jeune homme
avait décidé de les utiliser pour le bien de tous. Mais il savait que seul, il
ne pourrait rien face à Gepetto. Ce serait son premier combat, et celui-ci
promettait d’être extrêmement dangereux. Mais il devait annihiler ce mal,
c’était à ce moment-là qu’il avait entendu parler de Raijin, l’homme-foudre.
Ils
partageaient alors le même sens de la justice. Et ils avaient rallié autour
d’eux d’autres héros. Gravitas, Terminacop, Anima et la célèbre oracle
Cassandre. Si Gepetto avait réussi à éliminer treize merveilles, il allait
devoir à présent affronter six étoiles. C’est ainsi que Kratos choisit de
nommer son équipe La Conjuration des Etoiles. Ils devaient briller dans un
firmament rendu obscur par le mal. Kratos et Raijin en étaient les leaders. Ils
étaient amis, ils étaient rivaux et cela suffisait à inspirer leurs compagnons.
Et ensemble, ils étaient parvenus à faire ployer le terrifiant Gepetto.
« Hé
Gepetté ! Prépare le compte à rebours de tes dents ! Parce que
Pikachu et moi, on va te les faire décoller !
− Tu voulais être marionnettiste, mais
au fond tu n’étais qu’un Guignol ! » les deux amis, aidés de la
Conjuration des étoiles avaient accompli un miracle en réussissant là où les
Wonder 13 avaient échoué. Kratos et Raijin, épuisés par le combat,
n’oublieraient jamais la poignée de main sincère qu’ils s’étaient échangés
après le combat, poignée de main entrée dans la légende après avoir été
immortalisée par un photographe qui se trouvait sur les lieux…le jour le plus
grisant de leurs deux vies.
Raijin
observait le ciel, debout sur le toit de l’immeuble qu’habitait Anima. Celle-ci
vint le voir. Elle savait ce qui se préparerait. Elle sentait que c’était une
sorte de point de non-retour qui allait être franchi une fois les premiers
coups échangés. Quelque chose dans l’équilibre du monde allait se briser.
« Tu
es sûr de toi, Raijin ? demanda-t-elle.
− Même si je ne l’étais pas, je
continuerai. Car je n’ai…
− …plus le choix… Ce type qui m’a attaquée,
c’était ton frère, tu m’as dit ? Tu es d’accord avec ça ? Le fait de
l’avoir blessé ?
− Il est solide, il sortira vite de
l’hôpital…
− Je ne parlais pas de cette blessure…
− Kratos a besoin d’un garde-fou. Et ce
garde-fou, ce sera moi. Tant pis si le monde doit me haïr pour ça.
− Avec vos conneries, vous pourriez
bien mettre fin à l’ère des Super-Héros, tu en es conscient ?
− Tu as vu toi-même ce qu’elle est
devenue, cette ère, non ? Est-ce que ça sera une si grande
perte ? »
Anima le regarda avec des yeux luisants. Puis, elle passa
un bras autour de son épaule. Elle avait le sentiment que Raijin, le
super-héros sans visage était, à ce moment-là, l’homme le plus seul au monde.
Sarramauca
venait de partir de chez Mehdi. Comme toujours, elle était heureuse de voir son
seul ami. Mais elle n’osait pas lui parler du danger qui pesait sur lui. Kratos
en voulait à sa vie après tout. Mais elle avait l’impression que si elle lui en
parlait, il ne la croirait pas. Et puis, ça les ramènerait tous les deux à leurs
conditions de Super. Et ce n’était pas ce qu’elle voulait. Quand elle passait
chez lui pour lui parler ou pour l’écouter, elle redevenait un être humain
lambda. Et ça lui faisait du bien de se voir ainsi dans le regard de Mehdi.
Elle se demanda aussi si elle n’était pas en train de tomber amoureuse. Elle
n’en n’avait jamais fait l’expérience avant. Ce n’était après tout aux yeux de
tous, rien de plus qu’une créature effrayante. Etait-elle une femme aux yeux de
Mehdi ? Tout en marchant dans les rues, elle se laissait aller à la
mélancolie qui va avec la naissance des sentiments amoureux. Elle se disait que
de toutes les façons, elle n’aurait jamais le courage de révéler ses sentiments
à Cuistot. Et puis elle se rappela les nombreuses victimes qu’elle avait fait.
Elle se demanda si ces victimes aussi avaient été en proie aux mêmes affres
qu’elle, elle se demanda si ces victimes avaient été aimées. Combien de larmes
avait-elle causées ? Et plus elle y pensait, plus elle se disait qu’elle
ne méritait pas d’aimer, ni d’être aimée. Même si Mehdi la voyait comme une
femme, elle restait un monstre. Une goutte de pluie coupa le fil de ses
pensées. Levant les yeux, elle vit que le ciel était chargé. Un orage allait
arriver. Elle décida donc de se trouver un abri.
Ondine,
Pierre et Raijin étaient dans le repaire de ce dernier. Chacun était dans un
état de concentration intense. Ils savaient que ce serait pour ce soir. Ondine
regarda d’abord Pierre, qui était en train de jouer avec un rocher qu’il avait
matérialisé. Puis son regard se porta sur Raijin. Il était assis à une table,
les doigts croisés contre son visage. Il respirait profondément.
« On va faire un peu de grabuge,
puis je vais conduire Kratos dans un endroit inhabité. Une fois que Kratos et
moi nous serons éloignés, vous vous barrez, aussi loin que possible et vous
vous faites discrets.
− Oh ? Tu t’inquiètes pour
nous ? C’en serait presque mignon, Raijin, sourit Ondine.
− T’inquiètes pas, je n’ai pas
l’intention de me manger une mandale par Kratos » ajouta Pierre.
Les
trois partenaires se levèrent alors, puis, ayant pris une profonde inspiration,
ils se dirigèrent vers la sortie. Quand Raijin ouvrit la porte, la première
chose qu’il vit fut le ciel qui se chargeait d’éclairs. Des bourrasques de vent
venaient le fouetter, et des gouttes de pluie s’écrasaient avec violence sur
lui et ses compères. A présent, et jusqu’à ce que Kratos n’arrive, il allait
devoir se concentrer au maximum pour réprimer ses pouvoirs. Vu le temps qu’il
faisait, il était une véritable bombe sur pattes.
Claire
était en train de végéter devant sa télévision quand les programmes
s’interrompirent pour un flash spécial. Une fois de plus, Ondine et Pierre
faisaient des étincelles. Ils n’étaient pas très loin, en plein centre de la
ville. Pour le peu qu’on voyait, les deux criminels dévastaient le quartier des
Halles. Raijin était avec eux, mais était immobile. Ce n’était pas si loin que
ça se disait-elle, tout en matérialisant sa tenue de Textil sur elle. Elle
sortit en courant de son appartement et fut surprise de voir le van des
Inutiles garé devant son immeuble. Visiblement, ils avaient tous eu la même
idée.
Pascal
était au volant, Mike se trouvait là aussi, ainsi qu’Atchoum-man, Cuistot, Tear
et Arcimboldo. Elle eut à peine le temps de les saluer que déjà, Pascal démarra
en trombe. Il était encore plus déterminé que jamais. Les grosses gouttes de
pluie s’écrasaient avec rage sur le pare-brise, puis finissaient étalées par
les essuie-glaces. Pascal était concentré sur la route. Par un temps pareil, le
trafic était très clairsemé, et bien qu’il ne fût qu’à peine plus de vingt
heures, on avait l’impression d’être bien plus avancé dans la nuit. L’orage se
préparait depuis bien deux jours, et là, il éclatait dans toute sa rage. Les
platanes ployaient sous les assauts brutaux du vent. La chaussée était
glissante, mais cela ne suffisait pas à gêner Pascal.
Finalement,
ils parvinrent sur les lieux. Il y avait bien deux ou trois journalistes qui
bravaient les éléments pour grappiller quelques images, mais ils durent
s’écarter pour éviter le van qui venait d’arriver en trombe. Les Inutiles en
sortirent. Les journalistes se pressèrent autour d’eux.
« Barrez-vous
de là ! Vous allez nous gêner ! s’écria Atchoum-man.
− J’ai renforcé vos tenues avec du
caoutchouc. Je ne sais pas si Raijin va nous attaquer mais on n’est jamais
assez prudent, déclara Textil.
− Je ne suis pas très à l’aise avec
l’idée de me battre contre Raijin, déplora Arcimboldo.
− Génial…Ondine, juste celle contre
laquelle je suis impuissant…siffla Tear.
− Tear, t’es impuissant contre tout le
monde ! sourit Cuistot.
− Ta gueule, le paratonnerre. »
grogna Gilles. Pascal vint à leur cotés. Il paraissait prêt pour un match
retour avec son frère.
« Regarde
qui voilà ! s’exclama Pierre en voyant la Ligue des Inutiles faire son
apparition.
− Tiens, tiens, la Ligue des
nazes ! Ce sont bien eux que tu essayes de protéger, Raijin ? On fait
quoi ?
− Ils sont sûrement là pour nous
arrêter. Décidément, c’est vraiment de la graine de héros…sous son masque,
Raijin souriait avec tendresse.
− Super, mais je répète la question
d’Ondine, on fait quoi ? Ils m’ont déjà battu une fois, il ne faut pas les
prendre à la légère !
− Défendez-vous, mais ne leur faites
pas trop de mal ! » Le regard de Raijin se posa alors sur Pascal.
Cyril poussa un soupir en le voyant.
La Ligue
des Inutiles s’était mise en formation. C’était la première fois qu’ils
affrontaient trois Super en même temps. Chacun regretta l’absence de Gaëlle.
C’était elle le stratège du groupe, et chacun était sûr qu’elle aurait facilement
trouvé une combine pour se sortir de ce mauvais pas. Là, ils étaient six contre
trois, pourtant, l’écart entre les pouvoirs était trop large. La Ligue des
Inutiles eut l’impression que le combat était déséquilibré. Il fut décidé
qu’Atchoum-man et Cuistot affronteraient Ondine, de leur côté, Tear et
Arcimboldo s’attaqueraient à Pierre, alors que Textil allait affronter Raijin
avec l’aide de Pascal.
Ondine
regarda avec un sourire sûr ses deux adversaires. Elle tendit les mains vers
eux, les paumes vers l’extérieur, et les deux Inutiles virent que face aux
paumes, se formaient deux boules d’eau qui tournaient à pleine vitesse. Elles
lévitaient dans l’air, menaçantes. Les gouttes qui coulaient de la chevelure
bleue d’Ondine venaient s’ajouter aux boules aqueuses. C’est au dernier moment
que les deux Inutiles esquivèrent les boules qui décollèrent dans les airs avec
violence. Elles s’écrasèrent au sol avec la puissance d’une balle de revolver.
Atchoum-man et Cuistot furent plutôt soulagés de ne pas avoir pris cette
attaque de plein fouet. Elle les aurait perforés à n’en pas douter.
« Vous
n’avez vraiment pas de chance de me combattre un soir de pluie. Vous savez
pourtant bien que l’eau, c’est mon élément ?
− Ha ! Tu parles, ma jolie, mais
la pluie vient de s’arrêter ! » ricana Greg qui constata que les
gouttes avaient cessé de tomber sur lui. Mais alors, Mehdi le tira par la
manche puis l’invita d’un geste à lever les yeux. Greg s’exécuta et son regard
s’ouvrit en très grand. C’était comme s’il y avait au-dessus de sa tête un
plafond aquatique. Il comprit ce qu’il se passait. Ondine, par son pouvoir,
faisait léviter les gouttes de pluie en suspension au-dessus de leurs têtes.
Celles-ci formaient des masses imposantes et menaçantes. D’un geste, elle fit
tomber les masses sur les deux hommes, qui prirent le choc de plein fouet.
Pierre
ne savait pas trop où il devait frapper. Il n’y voyait rien Il avait des larmes
plein les yeux et il n’aimait pas trop combattre dans un environnement humide.
Il se confectionna une armure de pierre. S’il ne parvenait pas à attaquer,
c’était aussi le cas de ses adversaires. Tear avait beau l’aveugler avec des
larmes, il ne pouvait pas faire plus. Quand à Arcimboldo, ses fruits les plus
durs n’étaient pas suffisants pour faire la différence. Par ailleurs, il devait
éviter les coups lancés à l’aveuglette par Pierre. Ce dernier se disait que si
Ondine pouvait le débarrasser des gouttes de pluie qui le handicapaient, il
pourrait se débarrasser de ces deux moucherons en moins de temps qu’il n’en
fallait pour le dire.
De leurs
coté, Textil et Pascal n’avaient pas fait plus de progrès. Pascal n’osait pas
affronter Raijin, car il savait pertinemment que la puissance de celui-ci était
décuplée par temps d’orage. Il avait prévenu Textil. Avec une telle météo, une
simple étincelle de Raijin pouvait détruire toute une rue.
« Raijin,
allons nous affronter ailleurs. Ici c’est trop dangereux ! s’écria P ascal.
− Je n’ai pas la moindre envie de
t’affronter, Pascal. C’est quelqu’un d’autre que j’attends.
− Ne me dis pas que tu veux
affronter…Kratos ? s’exclama Pascal.
− Kratos ? Mais pourquoi ?
s’exclama Textil.
− J’ai mes propres raisons. Ne vous
occupez pas de moi, vos amis ont besoin d’aide ! Allez les sauver.
− Cyril ! Si tu crois que je vais
te laisser affronter Kratos, tu te mets le doigt dans l’œil !
− Pascal ! Tu sais très bien que
si je ne me concentre pas au maximum, mon pouvoir va absorber la foudre et tout
détruire ! Alors laisse-moi tranquille et va sauver tes amis ! »
la voix de Raijin était presque suppliante. Des étincelles apparurent autour de
lui. Pascal fit quelques pas en arrière. Son frère avait raison, il ne devait
surtout pas le déconcentrer. Il pleuvait, l’eau allait conduire l’électricité
et le tout serait extrêmement dangereux.
Textil
poussa un cri de surprise en voyant une forme voler dans les airs et fendre le
rideau de la pluie. La silhouette se posa à proximité d’elle et Pascal. Elle
n’en crut pas ses yeux. Enfin elle le voyait pour de vrai de nouveau, le
Super-héros de ses fantasmes. Enfin il était là : Kratos. Il regardait
avec intensité Raijin.
« Je
suis là Pikachu. Maintenant, tu vas arrêter tes conneries et te rendre,
déclara-t-il d’une voix sombre. Il paraissait si imposant, si noble et si beau
aux yeux de Textil…
− Allons ailleurs, Kratos. Dans un
endroit désert.
− Ouvre la marche, Pikachu. » Et
dans un éclair, Raijin disparut. Kratos, dans son air de dignité grave,
s’envola, suivant les éclairs de Raijin qui zigzaguaient dans le ciel. Pascal
poussa un juron et se précipita vers le van. Textil le suivit affolée. Pascal
avait-il oublié que les Inutiles étaient aux prises avec des super-criminels
tout-puissants ? Par ailleurs, leurs combats ne semblaient pas bien se
passer.
« Pascal !
Il faut aider les autres ! s’écria-t-elle alors qu’elle vit au loin Pierre
donner un coup magistral à Tear qui s’envola comme un fétu de paille.
− Textil ! Kratos et mon frère
vont se battre ! Peut-être à mort ! hurla Pascal en tentant d’ouvrir
la portière.
− Pascal, je peux savoir ce que tu
fous ? Nos amis sont en danger ! » s’écria Mike qui tentait
d’empêcher Pascal de prendre le volant.
Pascal
jeta un regard vers ses amis. Cuistot et Atchoum-man étaient enfermés dans une
sorte de cage aquatique. Ils allaient se noyer si cela continuait. De son coté,
Arcimboldo venait de mordre la poussière. Ses amis avaient raison. Il ne
pouvait pas abandonner la Ligue des Inutiles à son sort, mais il devait aussi
absolument arrêter son frère et sa folie. Pour la première fois de sa vie,
Pascal ne savait pas quoi faire. Il était désemparé. Une main se posa alors sur
son épaule, et le surprit. « Va rejoindre Raijin, je m’occupe de
tout » déclara une voix féminine.
La
vision de Greg se troublait de plus en plus. Il n’arrivait pas à se concentrer :
s’il le pouvait, alors il pourrait faire éternuer Ondine et se tirer de ce
mauvais pas. Mais là, il était impuissant. Il allait perdre ce combat sans
l’avoir même commencé, et il maudit sa performance pitoyable. Il se tourna vers
Cuistot qui semblait lutter lui aussi pour ne pas perdre connaissance. Greg
fixait Ondine qui maintenait la pression. Il ignorait qu’elle ne comptait pas
les tuer, les ordres de Raijin ayant été clairs. Il s’attendait donc à casser
sa pipe à tout moment. Mais alors, un rayon lumineux rouge s’abattit sur Ondine
qui fut projetée en arrière. Aussitôt après, la prison aqueuse s’effondra sur
elle-même, libérant les deux Inutiles qui aspirèrent de grandes goulées d’air à
pleins poumons. Les deux hommes ne savaient pas trop ce qu’il venait de se
passer, mais ils étaient satisfaits. Ondine se releva, en toussotant, et en se
tenant la poitrine. C’était comme si elle avait reçu un énorme choc.
« Ce…c’était
quoi ? se demanda-t-elle.
− C’était moi ! » déclara une
forme vêtue de rouge qui marcha vers elle, après avoir aidé Atchoum-man et
Cuistot à se relever. Ondine avait l’impression d’avoir déjà vu cette
femme. Elle était métisse, était vêtue d’une tenue de cuir rouge et avait un
bandeau sur les yeux. Les yeux étaient d’un rouge éblouissant.
« Lumen ? C’est toi ?
On s’inquiétait pour toi ! s’exclama Greg.
− Ce n’est pas comme ça que j’avais
prévu de vous montrer mes nouveaux pouvoirs.
− T’as des nouveaux pouvoirs ?
J’ai super hâte de les voir ! » s’écria Cuistot avec excitation.
Ondine
resitua cette fille. C’était celle qui pouvait faire de la lumière avec ses
yeux. Mais elle semblait différente. Elle avait un regard plein d’assurance.
Ondine avait l’intention d’y aller mollo avec les petits protégés de Raijin,
mais elle se demandait si, au final, elle ne serait pas obligée de sortir
l’artillerie lourde.
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