Le
preneur d’otage venait de lâcher son arme, libérant sa victime. Il leva les
mains et fit les quelques pas qui le séparaient des policiers dans un calme
absolu, les mains levées. Les forces de l’ordre n’eurent aucun mal à arrêter ce
criminel bien docile. On lui passa les menottes, et le tout dans le plus grand
calme. Lorsqu’Anima reprit ses esprits (au sens propre dans son cas), les
policiers lui administraient des félicitations et de grandes tapes sur les
épaules, alors que le criminel était laissé à sa confusion, ne comprenant pas
ce qu’il venait de se produire. Anima prit aussitôt congé de la police, et
s’éloigna.
Comme ça
lui avait manqué, cette période où tout était plus simple. Cette période des
débuts. Pas de conspirations, pas de soucis liés à l’image. Non, juste des
criminels et des héros. Aujourd’hui, elle avait du mal à faire la distinction.
Elle-même, avait du sang sur les mains, à cause de son avarice. Elle savait pourquoi
elle avait accepté le plan de Kratos : elle s’était faite à cette vie de
« super-héroïne jet-set » avec ces contrats pub, cette médiatisation,
à ces revenus qui semblaient pleuvoir sur elle. Mais à présent, elle était
résolue. Tout allait redevenir comme avant qu’elle ne se perde. Ce serait sa
façon d’expier sa plus lourde faute, celle qui avait coûté la vie du directeur
de la prison, et des victimes de Raptor. Elle marchait en organisant ces
pensées, quand elle sentit qu’on posait une main puissante sur son épaule.
Sortie de sa torpeur, elle se retourna, et poussa un cri de surprise.
Elle
n’avait jusque-là jamais vu cet homme. C’était un grand gaillard noir à l’air
très sévère, vêtu d’un costume sombre. Il était très imposant et dégageait une
impression de puissance. Il l’observait avec attention, comme s’il la scrutait.
« Je
peux vous aider ? demanda-t-elle d’une voix peu assurée.
− Où se planque-t-il ?
− De qui vous parlez ?
demanda-t-elle de nouveau.
− Je parle de Raijin. Dis-moi où il
est, Anima.
− Pourquoi je le saurais ?
− Parce que tu as quitté la Conjuration
des Etoiles pour le rejoindre, je ne sais pas exactement pourquoi. Arcimboldo
m’a dit que tu étais avec Raijin quand vous le soigniez.
− Je n’ai rien à te dire ! s’écria
Anima.
− Tu es une Super, je ne vais pas faire
l’erreur de te sous-estimer. » répondit l’homme en faisant craquer ses
jointures.
Anima se
prépara au combat. Elle évita les deux premiers coups de poings et bloqua le
troisième. Mais celui-ci était lourd. Ses bras s’étaient un peu engourdis sous
la puissance du choc. Il allait frapper de nouveau, mais il fut interrompu
lorsque des flammes vinrent s’abattre non loin de lui. Il se retourna, et son
regard dur se posa sur Dragon qui venait d’arriver.
Pascal
observa Dragon avec attention. Il connaissait son super pouvoir. Dragon pouvait
cracher le feu, d’où son nom. Il toisa le gêneur, poussa un soupir de dépit, et
s’écria :
« Je
n’ai rien contre toi Dragon ! Alors dégage et tout ira bien. Tout ce que
je veux, c’est parler à Anima.
− Je ne sais pas qui tu es, mon pote,
mais si tu cherches des crosses à Anima, alors tu auras affaire à
moi ! »
Pascal
savait qu’il n’y avait plus rien à espérer. Il ne parviendrait pas à le
raisonner. Mais s’il se battait contre Dragon, il risquait de permettre à Anima
de s’éclipser dans la confusion du combat. Il devait donc mettre Dragon à terre
le plus vite possible. Il soupira et se mit en position de combat, prêt à
fondre sur Dragon avec toute sa force.
Il
courut aussitôt sur lui, et évita les projectiles de son adversaire. Dragon
n’avait jamais vu de tels réflexes. Pascal avait réagi vite et bien à ces
attaques. Il était très rapide, et quand il s’était retrouvé à portée de
Dragon, son poing éclata comme le tonnerre. Dragon avait pris ce qu’on pouvait
appeler sans crainte d’exagérer, une patate de forain en pleine poire. Il en
tomba sur le postérieur, soulevant de la poussière. Dragon se demanda si le
pouvoir de son mystérieux adversaire n’était pas une super force. Mais alors
qu’il se posait des questions, il vit l’ennemi se retourner vers Anima. Son
sang ne fit qu’un tour. Il était hors de question qu’Anima se prenne un coup de
cet acabit. Il avait non seulement des questions à lui poser, mais c’était en
plus son ex, et il avait toujours de l’affection pour elle, bien qu’il fût
possible qu’elle ait rejoint un groupe adverse. Il rassembla ses forces et fit
un effort pour se lever, il se rendit alors compte qu’il était bien sonné.
« Je
ne sais pas trop quel est ton pouvoir, mais ça ne m’empêchera pas de te
vaincre ! hurla-t-il.
− Je n’ai aucun pouvoir, répondit
Pascal en se retournant vers lui. Il lui écrasa son poing sur l’estomac et lui
dit : Je suis plus fort que toi, voilà tout… » Le coup fit perdre
conscience à Dragon qui tomba au sol.
Tout
s’était déroulé trop vite. Anima n’aurait jamais cru que Dragon puisse être
vaincu aussi facilement. L’homme marchait vers elle, et elle était trop
tétanisée pour utiliser son pouvoir. Si elle avait bien tout saisi, cet homme
était un « normal », mais il était bien fort. Il arriva à son niveau
et l’attrapa par le col de son justaucorps, puis la souleva d’une main.
« Je
veux savoir où se trouve Raijin !
− Je…je n’en sais rien ! Il n’est
pas retourné à sa planque et ne me donne pas de nouvelles !
− Tu vas me faire croire qu’il fait
plus confiance à Ondine qu’à toi ?
− Il ne veut rien me dire pour me
protéger ! Il ne veut pas que je sois associée à son équipe de
super-vilains !
− Mais vous devez communiquer parfois.
− C’est lui qui prend contact, pas
moi ! Je te le jure ! »
Pascal
la regarda un moment, puis, lentement, il la déposa au sol, avec plus de
délicatesse qu’il ne l’avait soulevée. Il se détourna alors, et fit quelques
pas pour s’éloigner. Mais sans se retourner, il lui adressa quelques mots.
« Tu
diras à ce crétin de Raijin de venir discuter avec moi avant de faire quoi que
ce soit.
− Et je peux savoir qui tu es ?
− Dis-lui simplement que Pascal Marvel
veut discuter avec lui. » c’est sur ces mots qu’il prit congé d’Anima, la
laissant là, tremblante, consciente qu’elle venait d’échapper à un très mauvais
quart d’heure. Son regard se porta alors vers Dragon qui gisait au sol. Elle
s’enquit de sa santé, une fois rassurée, elle le déposa dans un coin à l’abri
et disparut avant qu’il n’émerge, elle était peu désireuse de répondre aux
questions qui lui brûleraient sans aucun doute les lèvres.
Mehdi
était seul chez lui. Mike lui avait recommandé la plus grande prudence. Greg et
lui étaient sous l’emprise de Sarramauca, il en était persuadé. Claire s’était
montrée très inquiète, se demandant si lui et Greg n’allaient pas l’attirer à
toute la Ligue des Inutiles. S’en était suivi une grosse dispute générale, Tear
voulant assigner Atchoum-man et Cuistot à résidence, Arcimboldo n’étant pas
d’accord car cela réduisait encore plus le groupe. Cette fois-ci, c’était lui
qui avait pris la mouche et était parti. A présent, il était chez lui, prêt au
combat. Elle pouvait bien venir Sarramauca, il serait prêt à la recevoir.
Son
appartement était silencieux, son havre de paix devenu inquiétant lui semblait
gigantesque à présent, et il avait l’impression d’être seul dans un désert dans
lequel les pires dangers pouvaient sortir de tous les endroits possibles. Il
lançait des regards partout à présent, respirait très lentement, et très
profondément. Son oreille était attentive à tout son susceptible de briser le
statut quo. Il avait fait des recherches, il savait que la voix de Sarramauca
était comme un poison mental. Il s’accrocha à cette idée.
Finalement,
une voix retentit, un petit fredonnement. Mehdi transforma ses doigts en
couteaux. Devant lui apparut alors son père. Il le regardait avec une déception
flagrante. Son père avait été un grand super-héros : le Cimeterre, qui
avait le pouvoir de contrôler les métaux. Il utilisait son pouvoir pour la
paix. Il le revoyait dans ce costume qu’il avait toujours trouvé
ridicule : avec ce turban plus stéréotypé tu meurs…Il était là, grand,
bien bâti, muni de son cimeterre que son pouvoir pouvait modifier, le rendant
plus long, plus léger, plus lourd…il avait fait partie de l’ancêtre de la
Conjuration des Etoiles, un groupe du nom de Wonder 13, treize super-héros de
la génération précédente, venus de pays différents tous dans le but de protéger
le monde. Mehdi avait toujours voulu être comme son père. Il était bon, il
était doux. Mais malgré cela, il n’avait pas réussi à complètement dissimuler
sa déception quand il avait découvert que son fils serait un Inutile.
Il était
mort à présent, tué lors de l’incident Gepetto, le plus terrifiant des
Super-criminels. Il avait éliminé tous les membres des Wonder 13, c’est un
jeune super-héros du nom de Kratos, flanqué de son ami Raijin qui avaient mis
fin à son règne de terreur en formant une coalition nommée la Conjuration des
Etoiles.
Cimeterre
regardait Cuistot de ses yeux d’outre-tombe et Mehdi voyait dans ces yeux cette
déception qui avait tant blessé le jeune garçon qu’il était quand il y avait
été confronté à l’époque.
« Comme
j’aurais aimé que mon fils soit mon héritier…dit-il.
− Papa je…non…tu n’es pas mon père. Tu
es un cauchemar de Sarramauca…
− Quand bien même je serais un
cauchemar, ne suis-je pas dans le vrai ? Tu as toujours eu peur de ton
père, de ne pas être à la hauteur d’un telle légende, et tu sais, tu ne l’es
pas. Ton pouvoir ridicule le démontre. Tu n’es qu’une pâle imitation au rabais.
Lui c’était un vrai héros, un vrai combattant. Toi tu ne fais que marcher sur
ses traces ! Il était l’acier le plus pur, tu es l’inox, il était le
guerrier, toi son cuisinier, il était l’épée, tu es le tire-bouchon.
− Non…
− Quand il est mort, tu sais ce qu’il
s’est dit ? Mon fils ne pourra jamais me venger.
− Ta gueule…
− Ce sont ces yeux-là qui te font
peur… » le visage du père de Mehdi se mit à fondre, comme la cire d’une
bougie. Les traits devenaient grossiers avant de s’écouler avec déliquescence.
Il ne restait alors sur le visage devenu grossier que deux yeux qui
luisaient : deux yeux dans lesquels se reflétaient la plus profonde
déception. La voix du Cimeterre sortait d’une bouche qu’il n’avait plus et lui
dit alors avec reproches : « Tu es mon plus vibrant échec ! Je
suis mort en te maudissant ! » Puis le corps se désarticula et fut
comme pendu au plafond par des fils invisibles, lui faisant prendre des
positions grotesques. « Ma mort aux mains du marionnettiste était
honteuse, et penser à toi ne m’a pas même pas apporté de
réconfort ! » Mehdi avait à présent les larmes aux yeux et marmonnait
des excuses à l’encontre de l’ombre de son père. Il les marmonnait comme une
prière…puis soudain, dans son esprit, il entendit un mot résonner avec force
dans tout son être… « NON »
Et tout
était comme s’il avait sorti la tête de l’eau après qu’on eut tenté de le
noyer. Tout était devenu clair. Son père n’avait jamais été là. Il avait
toujours eu peur de ne pas être à la hauteur de celui-ci. Il avait d’autres
peurs, bien sûr, mais celle-ci était la plus forte. Il ne l’avait pas vaincue,
et pour ce qu’il en savait, il avait peut-être bien toujours été une déception
pour son illustre père, mais il savait que ce n’était pas encore pour lui le
moment d’affronter sa crainte. Il était manipulé. Ses mains transformées en
couteaux étaient tendues vers Sarramauca. Il la voyait enfin.
Elle
paraissait impuissante, son rictus était entrouvert, dévoilant la stupeur qui
la frappait. Elle était affalée au sol, sa respiration forte soulevait sa
poitrine à chaque fois qu’elle reprenait son souffle. C’était la première fois
qu’il la voyait. Elle paraissait toute fragile, et ses cheveux qui, d’habitude
cachaient son visage, étaient épars. Cuistot fut fasciné par les yeux de
Sarramauca. Ils étaient d’une clarté cristalline. On aurait dit deux lumières
qui brillaient dans un océan de pâleur morbide. Ce n’était pas le regard d’un
monstre, mais celui d’une jeune fille perdue. Cuistot l’aurait frappée,
d’ordinaire. Elle était dangereuse et avait tué des gens, mais ces yeux, c’étaient
ceux d’une victime, il le sentait, bien qu’il ne puisse dire de quoi. Elle
semblait être autant victime de la peur, que ses proies.
Sarramauca
ressentit que la détermination de Cuistot venait de s’effacer. Elle le repoussa
d’un coup de pied et s’éloigna, prenant une posture défensive. Les doigts de
Mehdi reprirent leur forme originelle. Elle lui lança un regard étonné.
« Tu
vas le regretter, si tu me laisses partir…siffla-t-elle.
− Ta voix…tu as des difficultés à
parler ? C’est parce que ton pouvoir t’a condamnée au silence ?
− Cela ne te regarde pas…
− Je te plains…sincèrement… »
déclara Mehdi avec une pointe de tristesse dans sa voix. Sarramauca sursauta.
Elle n’avait certainement pas l’habitude qu’on lui parle et la regarde de la
sorte. Elle ne savait pas trop comment réagir, alors elle se dirigea vers la
sortie en silence, et ouvrit la porte.
« Si
tu veux parler…alors reviens discuter avec moi.
− Tu feras des cauchemars, si tu
entends le son de ma voix, tu seras condamné à la terreur.
− Ce n’est pas grave. » répondit
simplement Mehdi, bien que lui-même ne comprenait pas trop pourquoi il avait
fait cette proposition.
Claire
regardait Greg avec de grands yeux. Celui-ci avait de plus en plus de mal à
supporter son regard, ainsi que ceux de Tear, Arcimboldo et Mike. Ils avaient
essayé de déterminer pourquoi Sarramauca s’était mise à le poursuivre, avant de
s’attaquer à Cuistot. Greg avait affirmé ne pas savoir pourquoi il avait attisé
l’intérêt de Sarramauca, mais lorsque Mike lui avait demandé s’il y avait eu de
nouveau, et que Greg avait répondu qu’il avait revu Cassandre, Claire avait
poussé un cri de surprise.
« Tiens,
comme par hasard ! Tu vas voir Cassandre, et presque aussitôt après, une
super-criminelle dangereuse te colle aux basques, s’était-elle écriée.
− Fi n’a rien à voir avec ça !
avait-il alors rétorqué.
− Je ne vois pas non plus pourquoi
Cassandre travaillerait avec Sarramauca, observa Mike.
− Je n’en sais rien, mais les dates
concordent drôlement ! Tu lui as dit ton identité secrète, Greg ! Et
juste après Sarramauca se retrouve chez toi à te faire jouer du tam-tam
cardiaque !
− Je te préviens, Atchoum-man, je ne
vais pas crever pour toi ! s’exclama Tear.
− Mais je vous dis que vous vous faites
des films, bande de nazes ! » s’écria Greg avant de partir en
claquant la porte.
« Ils…pensent
que je suis mêlée à…balbutia Fiona d’une voix éteinte.
− Ouais. Je leur ai dit que tu n’avais
rien à voir avec Sarramauca mais ils n’ont rien voulu entendre. Quelle bande de
crétins, hein ? cracha Greg.
− Je…j’imagine que je peux comprendre
qu’ils s’imaginent ça… » Greg remarqua à sa voix que Fiona paraissait très
secouée. Elle fit les cent pas, les sourcils froncés comme si elle était
plongée dans des pensées très sombres et profondes.
« Greg,
je dois laver mon honneur ! Je dois rencontrer la Ligue des Inutiles au
grand complet et leur dire que je ne suis pour rien dans ces attaques que tu as
subies !
− Je…je ne peux pas prendre la
responsabilité de t’amener au repaire.
− Dans ce cas, donne-moi leurs noms,
que je puisse les contacter et m’expliquer !
− Fi, je ne vais pas non plus te donner
l’identité secrète des autres sans leur accord.
− Greg ! Ne me dis pas que tu te
méfies de moi ? la voix de Fiona frappa Greg, c’était plus une plainte
qu’un cri, et elle trahissait plus de douleur que de colère. Greg se sentit
désarmé.
− Non…je…Fiona, bien sûr que je crois
en toi… ». Cassandre le regarda droit dans les yeux. Greg vit que son regard
s’était illuminé. Il aurait juré y avoir vu de la tristesse.
Fiona
passa ses bras sur ses épaules, entourant son cou, et se pressa contre
Atchoum-man. Celui-ci resta immobile, ne sachant exactement ce qui était en
train de se passer. Tout ce qu’il vit, c’était que Fiona était toujours aussi
belle, et que son visage s’approchait. Elle l’embrassa, et après avoir pu
récupérer ses esprits, il lui rendit son baiser, qui sembla lui durer des
heures. Finalement, une fois que leurs lèvres se décollèrent, Fiona lui dit
dans un souffle :
« Tu es le seul à avoir toujours
cru en moi, je me trompe ? Mais tu ne devrais peut-être pas…mes
prédictions…elles ne se réalisent jamais…
− C’est parce que les héros les
empêchent de se réaliser !
− Parfois, j’ai l’impression que mon
pouvoir, c’est uniquement de mentir… − elle sembla chercher ses mots – Greg…je ne veux pas
qu’on me voie comme une menteuse…tu comprends ?
− Je…vais discuter avec la
Ligue. » répondit gravement Greg avant de s’en aller.
« Et pourtant, c’est ce que je
suis, une vulgaire menteuse » se dit en elle-même Cassandre avant
d’enfouir des larmes de colère et de honte sous ses mains…
Pascal
venait de rentrer chez lui. Il referma la porte à clé, comme il avait
l’habitude de le faire. Puis, les fibres de son corps lui hurlèrent à l’unisson
qu’il n’était pas seul. Il n’avait pas besoin de le voir pour savoir de qui il
s’agissait. Il poussa un soupir de lassitude.
« Raijin ?
− Alors Pascal, on s’attaque à des
Super-héros en pleine rue maintenant ? déclara derrière son dos la voix du
héros renégat.
− Pour avoir des réponses avec vous
autres, il faut vous secouer un peu, répondit Pascal en se retournant,
constatant que Raijin avait son costume.
− Qu’est-ce que tu voulais me dire
Pascal ?
− Retire ce masque, quand tu parles
avec moi.
− Très bien, je l’enlève, alors
pourquoi tu voulais me voir ?
− J’ai l’impression que mon idiot de
petit frère a besoin d’être recadré ! Mais avant j’aimerais que tu
m’expliques ce que c’étaient que ces conneries à la télé la dernière fois,
Cyril !
− Je ne te dois aucune explication,
Pascal !
− Comme je le disais…vous les Supers,
il faut vous botter le cul pour avoir des réponses. »
Ayant prononcé ces
mots, Pascal fit craquer ses jointures et prit une posture de combat, tandis
que Cyril replaça son masque de Raijin, prêt pour une lutte fratricide.
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