lundi 11 juillet 2016

Chapitre 31

            Le soleil se levait sur la ville. Mehdi n’avait pas réussi à trouver le sommeil. Il se demandait ce que voulait dire Sarah quand elle était passé la veille. Il se débarbouilla, prêt à entamer cette journée. Il se demandait si Claire allait tout avouer de la relation qu’il entretenait avec Sarramauca. Mehdi le savait : le meilleur moyen d’arrondir les angles était de tout avouer lui-même. Il avait pris sa décision, il s’assurerait que Claire lui laisse une chance de s’expliquer.
 
            La veille. Kratos l’avait lâchée dans le vide. Claire avait spiralé dans les airs. Son esprit fut envahi d’idées diverses et variées. Elle se disait qu’elle n’avait rien fait pour mériter ça, qu’elle allait mourir, qu’elle allait souffrir, qu’elle allait s’écraser au sol. Qu’elle allait périr dans l’indifférence générale. Le sol arrivait à pleine allure. Elle ferma les yeux en imaginant le bruit que sa carcasse ferait en s’étalant au sol. Elle avait lu quelque part que quand la chute était trop violente, le choc expulsait le cerveau de la boîte crânienne. Elle ne voulait pas que ça lui arrive.
            C’était arrivé vite. Elle s’était retrouvée allongée dans l’herbe, les yeux grands ouverts fixés vers l’étendue azuréenne du ciel, étendue de tout son long, le visage dans une pâleur mortelle, figé dans une immobilité totale.
            Deux ombres se découpèrent sur son corps. L’une d’elles était celle de Terminacop, l’autre, celle de Gravitas.
            « Bon sang c’était chaud !
− Ne t’en fais pas je gère. En tout cas, c’est un coup de chance pour nous.
− Alors on fait quoi ?
− On a toutes les cartes en main, tout ce qui reste à faire, c’est la jouer finement. Ne t’en fais pas mon gars, on va en sortir indemnes, et même grandis ! »
            Ils regardèrent le corps de Textil. Les yeux de celle-ci se mirent à bouger et à scruter partout autour d’elle. Elle bougea timidement sa main, et palpa son corps. Impossible…elle était vivante !
            « Y a rien de bien extraordinaire, se contenta de déclarer Gravitas, comme si elle avait lu les pensées de Claire.
− On n’a pas le temps de bavarder, lèves toi ! ordonna Terminacop d’une voix autoritaire.
− Mais je…
− Bon pour faire simple, je suis Gravitas, et comme mon pseudonyme l’indique, j’ai le pouvoir d’influer sur la gravité. Tu as eu de la chance, on surveille Kratos de près. Quand il t’a fait tomber, j’ai pu manipuler la gravité autour de toi pour sauver tes petites fesses.
− Il faut que je retrouve la Ligue ! s’exclama Textil qui venait de se relever.
− Pas si vite ! On va avoir besoin de toi. » déclara Gravitas. Elle fit un signe de main, et alors, il sembla à Claire que son corps pesait une tonne. Elle tomba à genoux avec l’impression de porter le monde sur son dos.
            « Je…dois…aller…prévenir mes amis…Sarramauca va…
− On sait ! Mais ils ont surtout besoin de protection. Et pour ça, il faut qu’on se prépare. D’autant que je n’aurais jamais cru que Kratos tenterait d’éliminer lui-même un Inutile, observa Terminacop.
− Viens avec nous, on va réfléchir à un plan d’action. Si je ne me trompe pas, Kratos va tenter d’empêcher Sarramauca d’attaquer demain pour faire taire les rumeurs. S’il n’arrive pas à la retrouver, elle attaquera demain la Ligue, s’il veut avoir l’air d’un héros, il viendra pour « sauver » tes amis, expliqua Gravitas.
− Mais on sera là pour lui couper l’herbe sous le pied, continua Terminacop.
− Mes amis sont sauvés, Kratos est vaincu…et vous…devenez les plus grands héros de tous les temps…souffla Textil encore sous le choc de sa chute.
− Tu es très maline ! Pas étonnant que Kratos ait tenté de te tuer. »

            Kratos n’avait pas réussi à remettre la main sur Sarramauca. Fiona elle-même n’était pas parvenue à la localiser. Cette dernière était plongée dans une étrange mélancolie depuis quelques temps. Elle était devenue apathique. Kratos se disait qu’elle devait avoir peur pour elle. Il se trompait. En vérité, Cassandre avait peur pour lui. Elle avait aussi peur de ce qu’il était en train de devenir. Kratos était de plus en plus anxieux, à mesure qu’il cherchait Sarramauca. Il savait qu’elle attaquerait la Ligue des Inutiles, il en connaissait l’adresse, mais il ne savait pas quand elle attaquerait, et s’il rôdait dans le coin, il aurait l’air très suspect. Il avait passé toute la nuit à survoler la ville, loin de se douter que Sarramauca avait passé une partie de la nuit chez Mehdi, et qu’elle était restée dissimulée dans l’ombre du hall de son immeuble, tapie, prête à le suivre quand il irait chez Michael. C’est avec beaucoup d’appréhensions que Kratos vit le soleil se lever sur la ville.

            Cassandre avait un terrible pressentiment. Kratos lui avait fait comprendre qu’il s’était débarrassé de Textil. Elle se disait que c’était de sa faute : elle avait mis Kratos sur la piste de Textil et il l’avait tuée. Kratos avait tué pour la première fois, à cause d’elle. Et il avait tué une innocente. Puis elle s’en voulut de son hypocrisie. Kratos et elle-même étaient les artisans de la tentative de meurtre sur les six membres de la Ligue des Inutiles. Elle repensa au regard de Kratos dans sa vision, et se rendit compte qu’elle était aussi monstrueuse que lui.

            C’est en fin d’après-midi que la Ligue s’était réunie chez Michael. Gaëlle remarqua que Claire n’avait pas donné de signe de vie depuis un moment. Tous les membres de la Ligue se regardèrent les uns les autres, et la tension se lut sur leurs visages. Depuis qu’Arcimboldo avait fait la rencontre impromptue de Raptor, on se méfiait et appréciait très peu les disparitions inopinées au sein de la Ligue.
            « C’est étrange, ça ne lui ressemble pas de disparaître sans laisser de nouvelles ! s’exclama Tear.
− Elle a peut-être autre chose à faire, des amis à voir, un petit copain…débuta Greg.
− Improbable. La petite n’est pas vraiment du genre sociable. Ne me regardez pas comme ça, vous le sauriez tous si vous étiez plus attentifs. La gamine ne parle jamais de sa vie privée, ni de ses amis, vous savez pourquoi ? Parce qu’elle n’en a pas !
− Quoi ? Une fille aussi pétillante que Claire ? J’ai beaucoup de mal à l’imaginer antisociale, intervint Arcimboldo.
− Alors quoi il lui serait arrivé quelque chose ? demanda Greg.
− Peut-être qu’elle s’est faite attaquer par Sarramauca…observa Lumen.
− Non ! Sarramauca n’est pas comme ça ! » ne put s’empêcher de s’écrier Mehdi, attirant tous les regards sur lui. Il se rendit compte alors qu’il en avait trop dit, et pas assez en même temps. Il était temps de faire tomber les masques.
            Sarramauca était dissimulée derrière un mur. Elle avait été surprise par l’intervention de Mehdi. Elle tendit une oreille attentive à ce que l’homme qu’elle aimait aurait à dire. Celui-ci n’attendit pas qu’on lui demande des explications pour les donner.
            « Bon écoutez les gars, je vous l’ai caché, mais j’ai une relation suivie avec Sarramauca. D’ailleurs, elle s’appelle Sarah. Au début, elle me faisait peur, puis je me suis rendu compte de qui elle était vraiment, qui est la femme cachée derrière la sinistre légende. Et bien, c’est une fille fragile, mais courageuse, tendre et qui tente tant bien que mal de vivre avec un sentiment de culpabilité trop lourd à porter, et qu’elle traîne comme un fardeau. Moi, je l’aime, et je veux la décharger de ce poids pour lui permettre de se redresser. » Tout le monde le regarda avec dans le regard la même surprise. Les yeux étaient agrandis comme des soucoupes. Ceux de Sarramauca, en revanche, étaient brillants de larmes de joie et de tristesse. Il avait en elle une foi solide qu’elle se préparait à détruire. Elle prit une profonde inspiration…

            « C’est très mignon tout ça, Mehdi, mais tu ne crois pas que tu aurais pu nous en parler plus tôt ? s’exclama Arcimboldo.
− Comment j’aurais pu ? Greg sort avec Cassandre et vous êtes sur son dos, alors qu’est-ce que ça allait être pour moi ? C’est ce que je me suis dit. Mais je vous assure que Sarah n’est pas le monstre qu’on croit.
− Elle a tué des gens ! rétorqua Lumen.
− Et elle le regrette !
− Notre boulot, mon pote, c’est d’arrêter les méchants, pas de tomber amoureux d’eux ! Et si elle est vraiment liée à la disparition de Claire ? Tu y as pensé ? Et si elle t’avait suivi jusqu’ici ? » harangua Tear en attrapant Mehdi par le col de sa tenue de super-héros. Cuistot voulut répondre, mais alors il pâlit. Dans l’appartement résonna une voix qu’il connaissait, qu’il avait appris à chérir. Mais celle-ci était d’une tonalité sombre et inquiétante, fredonnant un air enfantin qui se voulait joyeux, mais n’en était que plus préoccupant. Cuistot vit alors les traits de ses amis : la peur s’était peinte sur leurs visages, et elle se lisait dans leurs yeux. « Sarah…non… » souffla-t-il.

            Michael regarda partout autour de lui. Au moment où il avait entendu la voix, il savait que Sarramauca avait attaqué. Il resta aux aguets, tentant tant bien que mal de rationnaliser tout ce qu’il verrait. Il se sentit prêt, du moins, c’est ce qu’il avait cru. Il était seul, et son appartement s’était distordu. Les murs s’envolèrent ainsi que le plafond, comme emportés par un ouragan. Alors, il se retrouva dans une plaine déserte. Une forme sortit du sol, suivi d’une deuxième, une troisième…il écarquilla les yeux. Il vit que c’étaient des mains qui jaillissaient de terre comme des arbrisseaux. Il se retrouva alors entouré d’une forêt de mains qui se mirent à s’agiter. Ces mains étaient poussées par des bras qui se replièrent, prenant appui sur le sol pour en extirper le reste de leurs corps. Michael poussa un hurlement de terreur quand il se rendit compte qu’il était entouré de cadavres ambulants qui sortaient de terre, en poussant des grognements faibles. Aussi loin que son regard se portait, il voyait des gens qui ne devraient plus pouvoir vivre mais qui pourtant étaient là, à le regarder de leurs yeux vides. Coincé dans cette forêt de cadavres, Michael ne put rien faire d’autre que hurler.
            Arcimboldo avait vu une forme bouger dans le recoin de l’appartement. Il la pointa du doigt, puis ses yeux s’ouvrirent en grand. « Là ! C’est Raptor ! » hurla-t-il en proie à une hystérie totale. Dans le coin de la pièce, Raptor lui souriait tout en mordant dans un bras arraché qu’il dégustait. Arcimboldo prit une posture de combat, mais alors, il se rendit compte que Raptor se mit à grandir, à gonfler. Il se métamorphosa en créature encore plus monstrueuse. Ses dents tâchées de sang semblaient luire. Arcimboldo trébucha sur le derrière devant la créature imposante toute en muscles et en écailles. Le regard jaune du monstre le terrifia et l’immobilisa.
            Gaëlle ne vit rien. Tout était devenu noir, la lumière s’était éteinte pour Lumen. Et puis elle n’entendait plus rien d’autre que sa voix. Elle était dans le néant, sourde et aveugle, dévorée par l’obscurité. Elle se rendit compte alors qu’elle était apeurée comme jamais dans sa vie elle ne l’avait été. Elle se demandait si ses membres tremblaient, elle ne pouvait même pas dire si elle pleurait. Elle avait l’impression de ne plus exister.
            Tear sentit que quelque chose n’allait pas. Ses amis s’étaient tous figés, comme piégés dans une photographie. Il se demanda si lui aussi était immobile. Il fit un pas vers eux, et trébucha. Il découvrit alors qu’il n’avait plus de jambes. Il poussa un hurlement déchirant. Il voulut ramper, mais son bras gauche s’arracha comme une partie d’une statue de sel. Gilles fut pris d’une peur panique. Il vit devant lui des silhouettes familières. Sa femme, et ses deux enfants, un jeune homme de dix-neuf ans et une adolescente de dix-sept ans, le regardaient d’un air complètement détaché. Il leur lança un regard implorant, mais ils n’y répondirent pas. Ils se contentaient de le regarder, puis les trois se détournèrent de lui, alors que son corps brisé se réduisait en poussière.

            Sarramauca les voyait tous, sauf Mehdi, figés par la peur. Sous ses yeux luisaient les petites perles lumineuses qu’elle recherchait tant dans le passé, ces fameuses dragées, matérialisation des peurs de ses victimes, dont elle se nourrissait avant. Elle s’approcha de Tear et en absorba une. Depuis, elle avait mangé de vrais bonbons avec Cuistot, des bonbons qui étaient doux et sucrés. Ces dragées de peur, en revanche, étaient amères et elle répugnait à les dévorer. Elle en prit une, et Tear se recroquevilla, comme s’il subissait des assauts rageurs, poussant des hurlements terrifiants.
            Cuistot était tétanisé. Sarramauca était redevenue effrayante. Et elle s’en prenait à ses amis. Alors, il se demandait pourquoi il n’arrivait pas à bouger. Il se contentait de trembler. Il se demandait si Claire avait eu raison. Sarramauca s’était-elle servie de lui ? Mais il se remémora les moments qu’il avait passé avec elle. C’était de la sincérité qu’il voyait dans les yeux de Sarah. Il ne savait pas pourquoi elle attaquait ses amis, mais elle avait toujours été sincère avec lui.
            Il serra les poings. Puis il s’écria :
« Sarah ! Arrête tout de suite !
− Il va falloir que tu m’en empêches alors… » répondit-elle, continuant de dévorer la peur de Tear qui convulsait. C’était mauvais, pensa Cuistot. Tear n’avait pas le même âge que lui, il était plus vieux, il risquait l’infarctus.
            Cuistot n’avait plus le choix, il devait se battre. Ses doigts se transformèrent en spatule en inox, louches et autres ustensiles de cuisine non-tranchants. Il s’élança vers Sarramauca qui esquiva les coups d’un pas en arrière. « C’est tant mieux, la meilleure façon d’arrêter tout ça, c’est qu’il me tue… » se dit Sarramauca. Cuistot la regardait fixement. Il s’était immobilisé. Elle se dit alors qu’il hésitait encore. Aussi, pour raffermir la détermination de son adversaire à l’arrêter, elle s’attaqua à Lumen, absorbant la peur de la jeune femme. Cuistot s’élança de nouveau et voulut frapper Sarramauca. Mais ses coups manquaient de force, de finesse et de précision, et il les manquait tous.
            « Ne crois pas que tu vas pouvoir passer la journée à m’empêcher de faire du mal à tes amis. Soit je meurs, soit c’est eux. Il n’y a pas d’autre issue, Med. » ces paroles, Cuistot les redoutait. Mais elles étaient justes. Il était de sa responsabilité de héros de sauver ses amis. Même si cela devait le faire souffrir. Il se dit que ça devait être la même chose pour son père. Il savait en affrontant Gepetto qu’il ne s’en sortirait pas. Son père devait préférer rester à la maison avec sa famille, mais c’était un héros, un vrai, un héros respecté dans le monde entier. Il était de sa responsabilité de tenter d’éradiquer le mal qu’était Gepetto. Être un héros, comme être un adulte, c’est faire des concessions, Cuistot s’en rendit compte à ce moment précis. Lui et Sarramauca se regardèrent en chiens de faïence. Les doigts de Cuistot changèrent de forme et devinrent des couteaux.
            Il poussa un soupir de dépit et de tristesse. Puis il fondit sur Sarramauca. Celle-ci évita de peu d’être entaillée. Elle sauta à travers la pièce et prit une pose défensive.
« Sarah. Je t’aime, mais il est hors de question de te laisser faire du mal à qui que ce soit. Je n’hésiterai pas à…Je ferai tout ce qu’il faudra pour t’arrêter.
− Oui… » la voix de Sarramauca était tremblante. Elle était fière de lui, et en même temps elle était submergée par la tristesse. C’était un cauchemar pour les deux. Elle trouva fort douloureux de voir qu’elle avait poussé l’homme qu’elle aimait dans ses retranchements, au point qu’il se tenait face à elle avec une lueur de détermination furieuse dans le regard.

            Cuistot promena son regard sur les mines terrifiées de ses amis. Ils étaient en proie à leurs peurs les plus profondes. Il devait à tout prix briser la concentration de Sarramauca pour les libérer de son emprise. Pour ça, il devait soit la tuer, soit l’assommer. Il respira profondément. Il courut vers elle, prêt à frapper. Il ne la lâchait pas du regard. Elle resta immobile. Pourquoi ne bougeait-elle pas ? Pourquoi le regardait-elle avec ces yeux doux ? Et pourquoi lui faisait-elle cet étrange sourire plein de gratitude alors qu’il s’apprêtait à l’entailler sévèrement ? Ces questions tourbillonnèrent dans son esprit alors qu’il courait. Il abattit sa main, les lames luirent, frappées par les rais de soleil qui filtraient par la fenêtre.

Sarramauca ferma les yeux et attendit.

Rien.

            Quand elle les rouvrit, elle constata que Cuistot avait arrêté sa main. Les pointes des lames tremblaient à quelques millimètres de son cou. Le visage de Cuistot était crispé. Il n’y arriverait pas. « Je ne peux pas…Sarah…je ne peux pas…s’il te plaît, on arrête, OK ? » dit-il d’une voix suppliante. Sarramauca en fut touchée. Elle posa ses doigts sur la joue de Cuistot et lui caressa le visage tendrement. Puis, elle prit une profonde inspiration, et, durcissant son visage, elle répondit : « Non. Ça ne dépend pas de nous, Med. » Cuistot la regarda avec désespoir. Il n’y avait pas de moyen d’éviter ce combat inutile.
            « Si tu ne peux pas m’arrêter, tes amis vont mourir.
− Sarah… »
            Alors que Cuistot cherchait ses mots, Sarramauca s’envola dans la pièce jusqu’à toucher le plafond, puis, après avoir flotté quelque temps, elle retomba lourdement comme si elle avait été lestée de poids. Elle leva la tête avec surprise, et un bâillon se matérialisa sur sa bouche.

            « Si lui ne peut pas t’arrêter, nous, on le fera sans problèmes ! » claironna Textil qui venait de faire son entrée. Cuistot reconnut les deux personnes qui l’accompagnaient. Avec Textil se trouvaient Gravitas qui avait les mains tendues vers Sarramauca tandis que Terminacop, les bras transformés en fusils, la tenait en joue.

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